Blog Webmarketing, E-commerce et Referencement par Olivier Douard

lundi, mars 22, 2010

2010, année du m-learning?


Le m-leaning (mobile-learning) permettra-t-il à l'e-learning de renforcer son implantation dans la formation universitaire et professionnelle? L'e-learning est annoncé chaque début d'année comme "une grande tendance de l'année". Reste que l'e-learning progresse, mais à un rythme moins soutenu qu'attendu. Bien souvent, l'e-learning est à l'affiche pour des initiatives diverses, souvent fructueuses, mais tarde à entrer dans une réelle tendance de fond. Particulièrement en France où l'on évoque dans une étude réalisée par Cegos que moins d'un salarié français sur quatre a expérimenté au moins une fois l'e-learning. Loin selon l'étude des performances de certains collègues européens : UK, Espagne... Et certaines expériences échouent, comme Supinfo, dont la direction dresse un bilan peu glorieux de l'expérience tentée : "Le bilan est mauvais. On abandonne le "tout e-learning" de pré-rentrée et le e-learning non monitoré. C’est un échec pédagogique, mais on ne pouvait pas le savoir avant d’avoir essayé".

Le m-learning semble offrir des perspectives réjouissantes et les applications dédiées à la formation mobile, si elles ne sont pas nouvelles, vont se multiplier dans un avenir proche.
Le m-learning comme relais de croissance pour l'e-learning? Logique et rapide à analyser: coût faible, temps optimisé, choix du formé de l'heure de son apprentissage, y compris lors de son transport s'il le souhaite etc...

Du côté du i-Learning Forum (au Palais des Congrès à Paris le 19 janvier dernier), on affiche un optimisme de rigueur. Si l'on a conscience du potentiel énorme et inexploité, des sociétés comme CrossKnowledge affiche une croissance de 60% chaque année pour ses cours à distance.
D'autant que les voyants sont au vert. D'après un sondage IFOP pour l'Atelier, la multiplication des supports de formation et d'éducation n'est pas un frein à l'apprentissage, bien au contraire : "Intégrer téléphone portable, jeux vidéo, solutions de réalité augmentée et modules collaboratifs aux projets éducatifs facilite l'acquisition des connaissances". Reste à en prendre conscience à une plus large dimension.

Les défis ne manquent pas pour le m-learning et l-e-learning en général et ceci, même si le "défi n'est plus technique". D'autant qu'Acrobat Connect Pro 7.5 semble répondre aux attentes du marché.


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vendredi, novembre 20, 2009

Startup Weekend à Paris du 4 au 6 décembre 2009


Le Startup Week-end se déroule à Paris du 4 au 6 décembre 2009 à La Cantine - Paris

54h00 pour créer sa startup!

Le principe : Avis à tous les porteurs de projets, vous avez ici une occasion en or pour présenter votre idée, vos ambitions... et faire un grand pas dans la création ou le développement de votre activité. L'objectif : échanger autour de vos projets, récolter de précieux conseils et pour les plus convaincants... convaincre le jury de vous aider financièrement. Un bel évènement, adapté des Etats-Unis, qu'il faut bien sur encourager en France. Bravo aux organisateurs!

Pour participez à l'événement, cliquez sur "Register".

Plus d'infos


Le programme des 3 jours :

Schedule for Friday, Dec 4th:
6pm: Meet and greet, discuss what would be interesting to build.
7:00pm: Speaker
8:00pm: Pitches start — If you have an idea for a product, you pitch it to the group.
9:00pm: Team network and evaluate possible teams to work on.
This is a self-selection process. People form teams around ideas that they think are interesting and would like to work on for the weekend. Ideally, you’d like a group between 5 and 10 people — but groups of 2 or as large as 20 are acceptable.
Teams are not limited to working on web only applications. Generally, these make the most sense given the nature of the weekend and those who register. But if you really feel like working on that new cupcake business, go for it!
10pm: Team vote on top ideas and select the teams they will work with for the weekend. Teams solidify their concept and create an elevator pitch.
10:30pm: Leave for a bar or coffee shop to continue the discussion and create prototypes.

Schedule for Saturday, Dec 5th:
9am: Start development.
10am: By now, teams should have prototype(s) on paper, decided on a working title, and created technical plans. Start getting servers live, buying domains, creating user flows, etc.
12pm: Lunch break.
1pm: Speaker
2pm: More coding, business plan development, and a special guest.
6pm: Special guest drop-ins and pitches from the teams. These guests are generally angel investors, VCs, or sponsoring companies.
9pm: Gut check on the product; basic prototype building; group get-together for drinks and to talk about the products everyone is working on.

Schedule for Sunday, Dec 6th:
9am: Breakfast.
10am: By now, you should have a live splash page up with an email capture and a simple blog.
12pm: Projects are being developed, and more special guests drop in.
6pm: Sink or swim time for those looking for a weekend launch.
9pm: Presentations from each company. Talk about what worked, what didn’t, what could go better. Wrap up and move out.

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lundi, février 23, 2009

Libfly, Waagt et la multiplication des réseaux sociaux


Il est un domaine qui ne cesse de croître dans les discours des webmarketeurs: les réseaux sociaux. Symbolisé par l'incontournable Facebook (le bloggeur qui cite facebook, je tombe dans le cliché!), ce secteur est indéniablement l'un des plus dynamiques du Web actuellement, au carrefour de diverses problématiques passionnantes:
- les réseaux sociaux représentent un énorme potentiel de communication. Le webmarketeur, par définition, cherche et cherchera à transformer ce potentiel en réel canal de communication (création de processus, de standards…), c’est ce que l’on appelle le SMO (Social Media Optimisation).
- l'intégration du social dans l'e-commerce. Les poids lourds de l'e-commerce suivent peu à peu la démarche sociale. Les comparateurs de prix ont logiquement été précurseurs, de par leur cœur de métier. La notion sociale s’installe peu à peu dans une logique consommatrice.
- la recherche d'un modèle économique viable à long terme.
- la dimension "locale".
- la multiplication des réseaux dits « de niche »
- etc…

C’est Lionel qui m’a donné l’envie de rédiger cette note. Il s’occupe de la communication Web d’une jeune start-up, Libfly, un réseau social basé sur la littérature. Un portail communautaire qui allie des fonctionnalités classiques (partage de « Ma bibliothèque », Recommandations, Groupes…) en y ajoutant certaines originalités intéressantes : prêts de livres entre membres, système de points pour récompenser les membres actifs… Ces mêmes points qui permettent à terme au membre de Libfly de bénéficier de bons d’achat.

J’ai profité de la préparation de ce billet pour discuter avec Kevin, ami et ancien collègue, des évolutions dans le domaine des réseaux sociaux. Il prépare actuellement avec Vincent un réseau social sur la thématique des jeux vidéos: Waagt. Autre réseau social thématique donc. Selon Kevin, « Facebook est souvent jugé trop "large" dans son offre, pas assez ciblé, trop de diversité avec un risque d'essoufflement sur le long terme. Je suis plutôt d'accord avec cette analyse : "où est-elle donc ma vraie tribu ?" Certes, Facebook me permet de créer mon groupe... mais ce que je veux c'est un site avec une trame précise, un thème qui me correspond, des internautes qui partagent mes passions et surtout des données utiles et précises en rapport avec le sujet proposé. Aujourd'hui, des plateformes comme facebook et Hi5 sont des macrocosmes, de grands espaces quantitatifs dépersonnalisés ». Nous serions donc dans une évolution logique des réseaux généralistes, qui ont d’une certaine manière évangélisé le grand public et ouvert la porte aux nouveaux acteurs. C’est le cas de l’autre côté de l’Atlantique où le nombre de réseaux sociaux est devenu réellement impressionnant avec des thématiques de plus en plus pointues.

Et si les réseaux sociaux se multiplient actuellement vitesse grand V, c’est que l’on est en pleine prise de position. Selon Kevin, « Il n'y aura pas de place pour tout le monde. Pour les réseaux sociaux thématiques c'est en quelque sorte "premier arrivé premier servi". Si ce réseau est pourvu de bons outils, un outsider aura beaucoup de difficultés à faire migrer les membres de ce réseau pré établi ».

Quelle est l’importance de la dimension « locale » dans cette course aux parts de marché ? Probablement décisive puisque l’aspect local intervient dans au moins un élément essentiel du développement d’un réseau : la valeur ajoutée, afin de proposer à la cible visée les outils les plus adaptés à la demande et à l’essence même d’un réseau communautaire. C’est ce que semble avoir compris Libfly en mettant en contact son portail avec certaines médiathèques et bibliothèques pour permettre à ses membres de connaître les disponibilités des livres souhaités.

Il est également envisageable de faire évoluer les business model de ces réseaux thématiques grâce à cet aspect local. Kevin me confiait à ce sujet qu’ « il y aura toujours la publicité et la monétisation des bases de données. Ce sont, à mon avis, deux leviers génériques à toutes les plateformes. Néanmoins, la spécialisation des réseaux induit la mise en place de business model afférents au sujet travaillé. Dans notre cas, le thème de notre réseau permet d'imaginer d'autres sources rémunératrices. La raison est simple : les liens tissés par les membres d'un tel réseau ne s'établissent plus uniquement en fonction d'un lien sentimental, amical ou professionnel rationnellement non quantifiables. Mais également autour d'un produit physique et monétisable, en l'occurrence un jeu vidéo. Cette notion de produit s'avère être une réelle opportunité dans la recherche de nouveaux business model ». En d’autres termes, la mise en place d’une réelle plateforme communautaire C to C pour devenir une alternative légitime aux Ebay et PriceMinister sur les secteurs concernés. Cela pour ne pas suivre l’exemple du grand frère Facebook, toujours à la recherche de la rentabilité (n’hésitez pas à lire sur le sujet l’excellent billet de Fred Cavazza : Comment sortir Facebook de l’impasse ?)

Merci à Lionel et Kevin pour les différentes informations !

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vendredi, septembre 19, 2008

Lagardère Active: Virage numérique en bonne voie

Nous évoquions ensemble sur ce blog il y a quelques mois le virage numérique pris par Lagardère Active (Pôle Médias de Lagardère) depuis 2007. La part du chiffre d’affaires réalisé par Internet pour le Groupe plafonnant aux environs de 1%, Didier Quillot, nommé Directeur de Lagardère Active Media, avait mis en place un plan de relance. Objectif ? 5 à 10% du chiffre d’affaires réalisé par les revenus issus du Web d’ici 2010.

Plus de 6 mois après cette annonce, qu’en est-il ?

Lagardère Active a annoncé fin août une hausse de 7,3% de son résultat opérationnel sur le premier semestre 2008. Dans un contexte publicitaire délicat pour la presse, la TNT et Internet tirent logiquement leur épingle du jeu avec « une croissance à deux chiffres ». Didier Quillot en profite également pour faire un point intermédiaire sur son plan à 3 ans. La part du Web dans le chiffre d’affaires de Lagardère Active s’élève désormais à 6,5% (à fin juin). Un chiffre qui colle déjà à l’objectif évoqué pour 2010. La barre des 7% pourrait être atteinte dès la fin de l’année.

Cette évolution attendue est le fruit d’un réel virage vers le numérique. Lagardère Active se tourne plus que jamais vers les canaux Web et mobiles pour y trouver des relais de croissance à son cœur d’activité.

Prochain challenge : la TMP (Télévision Mobile Personnelle). N’ayant obtenu en avril dernier qu’une seule autorisation (Virgin17) au sein des 13 chaînes sélectionnées par le CSA, Lagardère Active peaufinerait actuellement plusieurs dossiers pour répondre au prochain appel à candidatures du CSA prévu en 2009 et y présenter « au moins deux chaînes » selon Julien Billot, directeur numérique de Lagardère Active : « Nous avons été l'un des grands perdants [cf appel à candidatures d’avril 2008] et nous comptons bien nous rattraper lors de la nouvelle session ».


Par ailleurs, Lagardère continue d’intensifier sa présence sur la toile. En lançant ce mois-ci Dekio.fr (« premier moteur de recherche 100% déco »), Lagardère continue sa croisade numérique pour tenter d’atteindre son objectif en cours de 100 nouveaux sites Web d’ici fin 2009.

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dimanche, septembre 14, 2008

Salon e-commerce 2008 : dernière ligne droite

A vos agendas! Du 23 au 25 septembre 2008, ne pas oublier le salon e-commerce organisé par ebusiness.info. C'est l'occasion de rencontrer une multitude d'acteurs de l'e-commerce français mais aussi international. L'inscription est gratuite (lien d'affiliation ci-dessous), comme chaque année, et l'évènement a lieu cette fois à Porte de Versailles.


A bientôt sur ce blog pour des notes de fond plus intéressantes.

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samedi, mai 31, 2008

Advergames: un marché mature?

Les advergames (également appelés Adgames) regroupent l'ensemble des jeux en ligne ayant pour objectif la promotion d'un produit, d'un service ou plus généralement d'une marque. L'advergame appartient bien sur à la grande famille des outils marketing de CRM puisqu'il permet en outre d'obtenir des informations (plus ou moins détaillées) de ses prospects, ou même de ses clients.

Sébastien Coulaud, de l'ESCP-EAP, nous présente le fruit de ses recherches sur le développement des advergames. Après une analyse du marché, Sébastien a souhaité étudier les différences de perception Hommes/Femmes des advergames. Son étude est disponible.

Sans surprise, les différences de perception de la publicité en général et des advergames en particuliers sont grandes. Si les hommes semblent d'avantage apprécier les advergames, ils sont moins sensibles à la présence de la marque et y voient une gêne à leur amusement. Il est également possible d'affirmer qu'hommes et femmes n'ont pas les mêmes préférences en matières d'advergames. Les femmes privilégiant les jeux de réflexion aux jeux d'action/de compétition. Une étude pleine d'enseignements, que ce soit dans les modalités de placement d'une marque ou le ciblage publicitaire. Merci Sébastien!

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dimanche, avril 13, 2008

Solutions E-commerce: Comparatif


Plusieurs lecteurs de ce blog sont entrés en contact avec moi ces derniers mois afin de discuter des différentes solutions e-commerce, de leurs avantages respectifs, de leurs tarifs... Grégory, du blog Wizishop, nous propose une réponse très détaillée avec ce comparatif de 24 plateformes e-commerce! LeMondeInformatique nous proposait en 2006 une étude de 11 solutions mais le comparatif de Grégory est bien plus fourni avec notamment de nombreuses interviews. Merci donc à Grégory pour ce travail de fourmi et bonne lecture à tous!

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mercredi, février 20, 2008

Interview Eric Niakissa (Odimat)


J’ai rencontré Eric Niakissa il y a un petit peu plus d’un an lors d’une table ronde sur le référencement. A l’époque, Eric avait en tête la création de sa propre agence de référencement: Odimat. Merci à Eric d’avoir accepté de nous faire un petit bilan à N+1.

Olivier Douard : Avec de nombreux acteurs, le marché des référenceurs est-il arrivé à maturité? Comment un nouvel acteur peut-il se différencier?

Eric Niakissa : Premièrement, il faut se rendre compte que le marché est plus que porteur : "La croissance des projets informatiques est de 12% par rapport au 1er trimestre 2006 et de 145% si l'on prend uniquement les projets liés au référencement de sites Internet" (
Source). C’est justement à cause de cela qu’il est de plus en plus difficile de se différencier. Dans leurs modèles économiques, les sociétés de référencement sont des sociétés de service classique où le relationnel a un rôle prédominant. Les nouvelles sociétés de référencement créées récemment ne pourront se développer que par le relationnel. La réussite de la société 1ère position s'est faite en partie en se positionnant sur Altavista avec le mot "référencement". Maintenant, une société qui veut atteindre ce résultat devra patienter de nombreux mois avant que cela soit rentable. Donc elle devra communiquer, online ou offline.

OD : Plus d'un an après la création de ton agence Odimat, quel bilan fais-tu de cette expérience à titre personnel?

EN : J'aurais beaucoup de choses à dire. Tout d’abord, je dois faire la différence entre "Éric le créateur" et "Éric le référenceur". Être chef d'entreprise c'est bien différent que d'optimiser des pages et apporter des recommandations. C'est savoir s'entourer d'associés et de collaborateurs, c'est négocier les prix et les délais de paiements, avoir une vision globale. Mon métier de référenceur ne représente malheureusement qu'une partie de ma vie quotidienne. En même temps, c'est un privilège d'avoir pu participer à des évènements d'une ampleur nationale et animer des conférences : évènements organisés par E-Business.info, salons locaux et le
SES.

OD : Nous avions abordé ce sujet brièvement lors de commentaires sur ce blog : Odimat communique sur une notion de "référencement SEO garanti". N'est-ce pas un terme inadéquat aux problématiques de référencement naturel? Le "Satisfait ou remboursé" a-t-il un sens dans un marché avec une forte évolution (et donc incertitude) sur l'avenir des algorithmes?

EN : Effectivement on est en droit de se poser des questions, plusieurs confrères disent d'ailleurs : "N'allez pas voir une agence qui vous garanti le résultat". Mais la question est de savoir, qu'est-ce que les clients sont prêts à payer, un simple conseil ou une véritable garantie ? Chez Odimat, nous n'avons pas la même cible que les grands acteurs du marché. À part quelques gros clients, nous travaillons essentiellement avec des PME qui sont prêtent à payer, mais pour du résultat, et c'est ce que nous leur offrons ! C'est là notre innovation commerciale. D'un point de vue technique, nous nous devons d'être au courant des dernières nouveautés, c'est le minimum. Pour être en avance sur nos concurrents, nous testons les techniques qui seront utilisées demain. C'est de la R&D, cela prend du temps. Mais il faut préciser que nous garantissons uniquement des mots-clés que nous sommes persuadés de référencer. Par exemple : nous ne garantirons jamais un mot-clé unique aussi générique que "Paris".

OD : Un avis sur la proposition d'OPA de Microsoft sur Yahoo? Quelles en seraient conséquences concrètes sur le marché du SEO et du SEM?

EN: Je pense tout simplement que Microsoft a les moyens de concurrencer techniquement Google, avec ou sans Yahoo. Après le produit n'est pas tout, c'est surtout l'usage des internautes qui changera la donne. Si tel est le cas, c'est le SEM qui subira les conséquences, essentiellement avec une baisse du prix des enchères sur Google vu que la demande sera décroissante.

OD : Merci Eric et très bonne continuation à Odimat !

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mardi, janvier 15, 2008

Burrowing


Tout d’abord, je profite de ce post pour vous souhaiter à tous une excellente année 2008 ! Santé, bonheur et réussite. Pour ma part, l’une des mes résolutions, c’est de remettre à jour ce blog en pause depuis quelques semaines. Je souhaite cette année, en plus des interviews e-marketing, mettre en place une série d’articles définissant certains termes propres à l’e-commerce et à l’Internet en général. Première définition de cette série, le très marketing Burrowing !

Le Burrowing (qui provient du verbe « To Burrow » – « Se terrer ») dans un contexte Web est un terme définissant un mode de vie visant à rester chez soi. Cette évolution est à la base d’un postulat très simple : le lieu de vie d’un individu est devenu le point central de nombreuses activités. Etabli par Faith Popcorn dès les années 70, le concept de Burrowing s’appuie alors sur des évolutions telles que la commande à domicile, le développement du câble…

Aujourd’hui, le Burrowing semble s’appuyer sur le développement des services Web pour passer à l’étape suivante. Martine Janssens-Umflat et Alain Ejzyn dans leur livre « M@rketing » en font l’état des lieux : « Au départ de chez lui, l’homme peut tout à la fois travailler à distance (télétravail), étudier (e-learning), faire ses courses, se divertir… ». Aujourd’hui, Amazon et bien d’autres (citons MyCocooning) assument pleinement l’exploitation de cette évolution majeure de notre société. Comme l’écrit LSA dans son édition du 5 avril 2007, Le burrowing est clairement lié au « Nesting », terme définissant la tendance actuelle à prêter une grande attention à son « Chez soi » (cf la forte croissance du marché de la décoration). Le Burrowing serait donc le fruit de la convergence de deux notions :

- Le souhait d’améliorer son confort personnel et la qualité de son habitat.
- Le développement des technologies de communication et d’achat.

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mardi, octobre 16, 2007

Interview Mikael Bodlore-Penlaez (Point BZH)



Nous en parlions il y a quelques temps, plusieurs associations bretonnes militent pour la création d’une extension Internet liée à la promotion de la culture Bretonne (le .bzh pour « Breizh » qui signifie « Bretagne » en Breton). Merci à Mikael Bodlore-Penlaez – de l’association Point BZH - d’avoir accepté de nous expliquer les dessous d’un tel projet.

Olivier Douard : Quelques mois après la mise en ligne de la pétition pour une extension propre à la région Bretagne, le débat a-t-il avancé? Le mouvement populaire a-t-il répondu à vos attentes?

Mikael Bodlore-Penlaez : La pétition a recueilli plus de 15 000 signatures, ce qui est important pour une pétition sur Internet. Grâce à cette action, la mobilisation a été très forte. Comme nous le souhaitions, les Bretons en premier lieu, se sont investis dans ce projet et ces signatures (dont des artistes et des élus) en sont une preuve. Ce ne sont pas uniquement des personnes sensibles à la culture bretonne qui ont signé mais de nombreux Bretons pensant qu'il est intéressant que l'ont puisse attribuer une extension spécifique à la communauté bretonne. Ensuite les collectivités ont voté des vœux favorables au .bzh dont la région Bretagne qui a pris une grande part dans l'action, en proposant de participer à une partie du financement du dossier. C'est ainsi qu'en conjuguant l'énergie de plusieurs acteurs (Point BZH, Christian Ménard, un député finistérien investi dans ce projet et qui a obtenu des réponses favorables de Nicolas Sarkozy - avant qu'il ne soit Président - et de François Fillon, de Bretagne Prospective, une association bretonne qui porte aujourd'hui le projet et qui réalisera prochainement une étude de faisabilité financée par la région Bretagne) que le .bzh pourra peut-être voir le jour, car le chemin à parcourir est encore long. L'attribution d'une extension Internet ne se fait pas sur un coup de tête mais doit être argumentée, financée et viable économiquement.

OD : Est-il possible d'estimer le coût de création puis de maintien d'une extension telle que le .bzh? De quelle manière Point BZH s'active pour trouver les fonds nécessaires?

MBP : Il est difficile d'évaluer pour le moment le coût total d'une telle opération. On entend selon certaines sources des montants allant de 40 000 à 80 000 € pour déposer le dossier à l'ICANN, voir plus si l’on prend en compte les frais annexes. C'est pour cette raison que la première étape est bien de réaliser une étude de faisabilité qui permettra d'évaluer ces coûts. Car en plus du dépôt du dossier, il s'agit bien d'évaluer la viabilité économique d'une nouvelle extension Internet. Si le .bzh est créé, il faudra que les internautes intéressés l'achètent pour leur site Internet ou l'utilisent pour leur adresse e-mail. Il faudra donc créer ou s'appuyer sur une structure ad hoc pour exploiter l'extension. Cela aura aussi un coût.

OD : Quels sont les points stratégiques étudiés par l'ICANN avant de valider l'activation d'une nouvelle extension?

MBP : L'ICANN s'assure tout particulièrement de la viabilité du projet. De plus ce projet doit répondre à des critères bien spécifiques. Pour le .bzh par exemple, il ne s'agit pas d'une extension pour la Bretagne mais d'une extension pour la communauté bretonne. C'est à dire qu'une personne habitant à l'extérieur de la Bretagne pourra l'acquérir. C'est donc bien une vision ouverte de la Bretagne dont il s'agit... Quand on parle de viabilité, il s'agit de viabilité économique. L'ICANN ne crée pas des extensions pour rien.

OD : Après la Catalogne (heureuse bénéficiaire du .cat depuis cette année), d'autres provinces espagnoles comme la Galice ou le Pays Basque semblent intéressées par la création de leur propre extension. La Bretagne n'a-t-elle pas intérêt à se rapprocher de ces alliés de circonstance? D'autres régions françaises sont-elles susceptibles de faire de telles démarches?

MBP : Les Catalans ont déjà largement aidé les Bretons dans cette démarche. En particulier Amadeu Abril i Abril, ancien directeur de la Fondation .cat qui a tout de suite proposé de nous aiguiller. Lors de la Breizh Touch, événement de promotion de la Bretagne à Paris organisé par la région, Mr Abril i Abril est venu expliquer la manière dont les Catalans ont monté leur opération, qui soit dit en passant a mis plusieurs années à voir le jour. Les Catalans ont créé cette extension pour la promotion de la culture et de la langue catalane et cela fonctionne très bien. De même d'autres communautés souhaitent leur extension, ce qui paraît normal. Les Gallois, les Ecossais, les Galiciens ou les Basques. Bretagne Prospective qui travaille à l'évaluation du projet a déjà assisté à une réunion à Saint-Jacques-de-Compostelle (en Galice) pour échanger sur ce sujet. Il y a un grand intérêt pour les Bretons de jouer collectif dans ce domaine. D'autres communautés culturelles et linguistiques pourraient être tentées par l'expérience. En Occitanie par exemple. Merci et Kenavo Olivier.

OD : Kenavo Mikael !

Et puisque nous sommes dans le sujet, j’en profite pour annoncer que le très efficace service d’email vidéo Mailemotion.tv, vient d’ouvrir sa nouvelle version accessible en 8 langues dont… le Breton. ;-)

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