Blog Webmarketing, E-commerce et Referencement par Olivier Douard

samedi, octobre 21, 2006

Campagne presidentielle online 2007

netcampagne-internet-présidentielle-2007

A moins d’un an des élections présidentielles 2007 et alors que la politique s’approprie de plus en plus l’outil Internet à travers notamment les blogs, la CNIL puis le Forum de l’Internet ont souhaité apporter quelques précisions sur les modalités des futures campagnes électorales en ligne. Des précisions qui n’ont toutefois aucune valeur légale.

C’est la CNIL qui est intervenue la première au sujet des e-campagnes le 5 octobre dernier en axant principalement son discours sur la protection des données personnelles lors des campagnes de prospection politique sur le web. A ce sujet, les partis devraient donc respecter plusieurs règles notamment sur la transparence de leur discours. En effet, un internaute recevant un email de prospection politique devra avoir donné son consentement comme c’est le cas en matière de toute prospection commerciale online. L’information dans tout email de nature politique devra également être améliorée, que ce soit au niveau du contenu que de l’origine de la possession de l’adresse et des possibilités de désinscription de l’internaute. Les partis pourront tout de même pratiquer la location de fichiers de données auprès des sociétés spécialisées.

Le Forum de l’Internet s’est lui attaqué ce vendredi à des sujets plus épineux, notamment autour du emarketing. Les liens sponsorisés tout d’abord, qui font débat depuis déjà plusieurs mois suite à l’achat par l’UMP de mots clés litigieux comme le nom de ses opposants politiques (Jack Lang il y a quelques mois, Ségolène Royale ou DSK aujourd’hui). L’UMP, leader incontesté de cette méthode de visibilité avec une présence sur une liste impressionnante de mots clés (entre autres « socialiste », « immigré », « démocratie », « président »…), s’est dernièrement fait prendre à son propre jeu avec la présence sur le mot clé « Sarkozy » du parti politique d’Arnaud Montebourg. Le Forum de l’Internet, tout en demandant aux partis le respect des tiers dans le choix de ses mots clés, botte légèrement en touche sur ce débat en exigeant des prestataires de ces services (Google, Yahoo, MSN…) de faire le ménage au fur et à mesure ainsi que dans les plus brefs délais s’ils observent un mot clé mal-intentionné. Au niveau des noms de domaine, le Forum accepterait l’utilisation, que ce soit pour soutenir ou non, du nom des candidats dans le nom de domaine d’un site Internet.

Le Forum de l’Internet considère enfin qu’il est impossible de décompter la présence en ligne des différents candidats à la présidence et n’envisage donc pas une adaptation online du temps de parole existant pour la télévision. On peut tout de même penser que le CSA, qui donnera ses recommandations mi-novembre, optera au contraire pour une règlementation stricte des temps de parole sur les webTVs ou WebRadios. Citons pour exemple l’initiative d’AOL pour qui Karl Zero animera une émission politique où les candidats seront invités et soumis aux questions des internautes.


Prospection politique 2007 : Les recommandations de la CNIL (.pdf)

Communication électorale 2007 : Les recommandations du FDI (.pdf)


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dimanche, octobre 15, 2006

E-tourisme : Vers un marketing de niche

e-tourisme agence voyages internet

J’assistais ce jeudi à une conférence organisée par Technofutur TIC en Belgique sur le thème de l’e-Tourisme. Un sujet intéressant traité de manière très détaillée par les différents intervenants et qui m‘a donné plusieurs idées d’articles.

L’e-Tourisme se révèle être l’une des plus grandes réussites de l’e-commerce. 80% des internautes préparent leurs vacances en ligne et 30 à 50% d’entre eux passent leur commande sur le Web. Comment désormais maintenir les niveaux de croissance passés ? Comment optimiser son offre sur le Web ? Reste-t-il de la place sur Internet pour les petites agences de voyages ? Comment va évoluer le métier des agences de voyages sur le Web ? Les problématiques d’avenir sont nombreuses sur le secteur du voyage en ligne.

L’hyper-segmentation, mot légèrement barbare pour définir un élargissement de gammes afin de répondre aux micro-segments, revient sur de nombreuses lèvres des professionnels du secteur. Cela revient à raisonner par niches, en répondant à un besoin inexploité ou sous-exploité car trop spécifique et pas assez général. On peut citer pour exemple Escursia.fr le spécialiste des voyages scientifiques. La France prend petit à petit conscience de l’importance des niches et de leur potentiel. Il y aurait, selon une étude américaine 66 segments identifiés en matière de tourisme !

Quel intérêt possède l’hyper-segmentation ? Cela représente tout d’abord des possibilités pour les plus petits acteurs. Pour pouvoir s’adresser à tout le monde, les moyens doivent suivre ! En ciblant sa clientèle et donc ses campagnes de communication, les moyens à investir sont d’autant divisés. La segmentation par niche s’adapte de plus tout à fait au secteur de l’e-tourisme. En effet, la segmentation a évolué et se divise, en plus de la traditionnelle démographie, par sexes, centres d’intérêt, styles de vie, situations géographique ou encore revenus… Enfin les possibilités de fidélisation pour les agences de voyages s’étant positionnés sur une niche précise sont importantes. Le client sera alors plus enclin à s’identifier dans ce que représentera l’agence et l’image qu’elle donnera au grand public. Le positionnement de l’agence de voyages spécialisée est clair et transparent, deux qualités importantes pour un consommateur ayant un choix à faire.

L’hyper-segmentation va également dans le sens du client et de son évolution. L’e-touriste change et cherche désormais sur Internet bien plus que de la simple information. Les agences de voyages en ligne doivent s’adapter à une véritable volonté de s’impliquer dans ses voyages du côté des clients. L’e-touriste visite en moyenne plus de 5 sites Internet d’agences de voyages dans sa recherche et apparaît de plus en plus infidèle à son agence.

Merci à Mathilde Balitout pour l'invitation!

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jeudi, octobre 05, 2006

Interview Franck Marinier (BizAndGo)

bizandgo-agence-ecommerce-web-2.0

Franck Marinier de l’entreprise BizAndGo nous présente par cette interview la façon dont il voit l’évolution du Web 2.0 et notamment son intégration aux problématiques e-commerce.

Olivier Douard : Bonjour Franck, BizAndGo est une jeune SSII créée cette année. Comment se différencier lorsque l'on est une nouvelle agence Web face à la forte concurrence?

Franck Marinier : Bonjour Olivier , tout d’abord permets moi de te remercier de ton intérêt pour BizAndGo. Nous sommes en effet un nouveau nom sur le marché des SSII. Et pour parvenir à nous différencier, nos seuls maîtres mots sont Innovation et Performance ; ce qui implique une veille permanente sur les nouveaux outils de développement et les nouvelles technologies qui émergent dans un web qui se transforme de plus en plus (Flex, Ajax, Comet, Open Lazlo, XAML, XUL, Rich Média, Widgets etc…). Afin de se les approprier et offrir toujours plus de services et de fonctionnalités à nos clients. BizAndGo est par exemple un des premiers sur le marché à utiliser la technologie Ajax dans le moteur de son application E-commerce. L’apport pour le client en terme d’ergonomie, d’impact visuel et d’expérience utilisateur est unique.

OD : Pendant longtemps, les agences Web se contentaient d'offrir une solution purement technique. Comment expliques-tu, à l'image de BizAndGo, que l'offre technique s'accompagne désormais de plus en plus d'une prestation emarketing, notamment en référencement?

FM : Aujourd’hui sans positionnement, le site web n’est rien. Hors on sait ce que peut coûter les actions marketing associées à un site web mal référencé (achat de mots clé AD Words, référencement payant, emailing …). Ceci est devenu un enjeu majeur pour atteindre le succès escompté. Fort de ce constat, nous avons intégré, dans le cœur même de notre application E-commerce, de puissants algorithmes de référencement naturel (gestion native de l’url rewriting, optimisation automatique des ALT, ID’s, Metas, génération des google site maps … ), nos clients disposent donc sans en assumer les coûts de tous les atouts pour un référencement efficace. Pour BizAndGo cet outil est en standard dans son application E-commerce, ce qui représente une valeur ajoutée supplémentaire à notre offre, qui nous différencie pour rebondir sur ta première question.


OD : Si le Web 2.0 est très à la mode actuellement, il souffre d'une étiquette "Comment adapter et créer des modèles économiques Web 2.0?". D'un point de vue plus purement technique, le Web 2.0 peut-il apporter une vraie plus-value aux problématiques e-commerce?

FM : Il y a plusieurs point de vue autour de la notion du Web 2.0. La première est le volet social, on parle ici de services communautaires nouvelles générations (blog, podcast, reviews, tribunes, public auctions, tag de produits…), des services permettant de fédérer des internautes en masse autour d’un site web. Il s’agit d’une arme à double tranchant pour un site marchand qui s’ouvre alors aux compliments de ses utlisateurs et clients mais aussi à la critique, ce qui dans le second cas n’est jamais vendeur. Il ne faut pas oublier que l’essence même d’un site marchand est de rester marchand, c’est du moins le point de vue de BizAndGo.

Le second volet est strictement technique, il est clair que l’apport de la technologie Ajax aux applications E-commerce renforce l’expérience utilisateur et le sentiment de confort de celui-ci. On peut légitimement penser que le visiteur appréciera d’afficher le zoom de son produit sans ouvrir de Pop-up ou d’ajouter le produit à son panier sans rafraichissement de pages ou encore de bénéficier de plus d’interactivité avec le site web (Informations affichées au bon moment, publicité moins intrusive, services web etc..). De ce point de vue oui la technologie Ajax (ou Web 2.0) est une vraie plus-value aux problématiques E-commerce.


OD : Toujours sur le Web 2.0, quel est ton avis sur la polémique "bulle 2.0" actuelle? Stigmatisée par Le Monde, crainte par des acteurs majeurs du Web (Marc Simoncini, Olivier Andrieu...), la bulle est-elle de retour?

FM : C’est vrai que l’engouement dédié aux applications web 2.0 (live, communautaires..) est impressionnant. Beaucoup veulent à tout prix se positionner mais tous n’y arriverons pas. Le succès du web 2.0 étant dû en grande partie à sa gratuité et il est évident que la rentabilité d’un tel modèle économique (revenus publicitaires, base de données d’emails, profil thèque … ) doit encore faire ses prives exceptions près.


Le suspens est donc de mise et c’est sans compter sur la force de frappe des grands acteurs tel Microsoft et Google qui ont déjà prouvé leurs savoir-faire dans le domaine. Peut-être que demain le paiement de ces services se justifiera justement pour que son email ou son profil ne soient pas loués ou revendus et qu’on ne soit nullement détourné ou sollicité par de la publicité… L’internaute aura alors le choix entre les 2 modèles cohabitant et ayant chacun leurs avantages et leurs inconvénients.


Merci beaucoup Franck pour cette avis éclairé sur le Web 2.0 par une agence Web à qui l'on souhaite toute la réussite!

Merci à toi Olivier.

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dimanche, octobre 01, 2006

Table ronde sur le referencement

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Sebastien Billard, David Degrelle et Olivier Andrieu se sont réunis autour d’une table ronde ce vendredi à Lille pour débattre de leurs visions du référencement et rétablir quelques vérités sur certaines notions. Ayant eu la chance d’assister à cette très sympathique table ronde, retour sur les prises d’opinion de ces trois personnages références du référencement français.

Le Web 2.0

Les trois hommes s’accordent sur le côté marketing de l’appélation. Si David Degrelle voit d’un bon œil le Web 2.0 de part sa capacité à faire tourner définitivement la page de la bulle Internet, Olivier Andrieu est plus sévère. Selon lui, « l’internaute a toujours eu le pouvoir », « on ne peut pas parler de révolution mais d’évolution » avec surtout l’amélioration des sites web sans révolution des modèles économiques.

Les apporteurs de trafic

A propos de la classique répartition des apporteurs de trafic 40 – 30 – 30 (40% accès direct, 30% moteurs de recherche, 30% liens), David Degrelle précise qu’elle fait toujours référence et qu’une répartition trop éloignée de celle-ci doit soulever des problématiques de stratégie. Sebastien Billard fait partie de ceux qui pensent que les 30% du trafic en provenance des moteurs est « un minimum ». En effet, une partie des autres apporteurs de trafic peuvent dépendre des moteurs (exemples d’un site ajouté à ses favoris ou d’un lien cliqué sur un site découvert via un moteur de recherche). Billard n’oublie pas d’ajouter que la recherche est devenue depuis l’an dernier la première utilisation du Web en France devant l’email.

Les liens sponsorisés

Répondant à l’article du JDN « Les liens sponsorisés transforment plus que le référencement naturel » daté du 28 septembre 2006, nos trois puristes du référencement ont souhaité apporter quelques précisions. Quid de la pérénnité ? Le référencement naturel peut offrir une certaine assurance de visibilité s’il est bien réalisé et constituer un véritable investissement à long terme. Quid de la rentabilité ? Si la transformation est meilleure, l’investissement en liens sponsorisés, surtout sur un période longue, s’avère être relativement coûteux. Souvent rentables, les liens sponsorisés restent supérieurs en coût sur chiffre d’affaires. Référencement naturel et liens sponsorisés sont en fait complémentaires et ne peuvent être comparés aussi directement.

L’avenir du search engine

« Si l’on tape les bons mots clés, Google est ultra-pertinent ». Par cette phrase Olivier Andrieu a souhaité pointer du doigt l’absence d’aide du côté des moteurs à la formulation des requêtes. « Il est parfois difficile de traduire sa recherche en mots clés. Il y a là un chaînon manquant ». Où en est la recherche sémantique ? Visiblement encore loin, « Rien avant 10ans selon le directeur technique de Google ».

Merci à Blog en Nord pour l’organisation de cette table ronde !

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