Blog Webmarketing, E-commerce et Referencement par Olivier Douard

mardi, juin 27, 2006

Interview Bastien Duclaux (Twenga)

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Bastien Duclaux, le fondateur de Twenga, nous parle de son comparateur de prix atypique. Twenga ne se rémunère en effet pas comme les autres "shopbots" qui génèrent leurs résultats selon le coût par clic (CPC) payé par les marchands. Ceci dans le but d’offrir un service plus transparent et de meilleure qualité au consommateur.

Olivier Douard : Bonjour Bastien, peux-tu nous présenter Twenga en quelques lignes. Qu'est-ce qui différencie Twenga des autres comparateurs de prix?

Bastien Duclaux : Twenga est un comparateur de prix qui délivre aux consommateurs une information objective sur les produits et les aide à prendre de meilleures décisions d'achat.

La caractéristique fondamentale de Twenga réside dans son positionnement totalement gratuit pour les marchands. Notre objectif est de référencer absolument toutes les offres du web et de garantir ainsi le meilleur prix aux consommateurs. Nous sommes à ce titre l'antidote contre la vie chère !

Twenga utilise à cet effet une technologie d'agrégation performante similaire à celle d'un moteur de recherche. Twenga consolide ainsi tous les prix, mais aussi des avis de consommateurs ou d'experts, et calcule pour chaque produit un indice de rapport qualité/prix objectif appelé TwengaScore.

Enfin, Twenga propose un service d'alertes prix par email, ainsi qu'un classement des produits ayant subi la plus forte baisse dans la semaine. Ces baisses sont d'ailleurs très impressionnantes, avec parfois des prix divisés par deux en quelques jours. De quoi faire de très bonnes affaires !


OD : Aujourd'hui quel est le modèle économique de Twenga? Le coût au clic, l'affiliation (je crois savoir que Twenga est lié à la plate-forme d'affiliation FirstCoffee?), la publicité...?

BD : Le modèle économique de Twenga est un modèle "média" : nous gagnons de l'argent par de la publicité contextuelle ciblée.

Contrairement à tous les acteurs du marché, notamment Kelkoo, Twenga ne monétise pas le trafic envoyé aux marchands et les clics sur les offres. Il n'y a pas de placement payant en "tête de liste". Les marchands peuvent d'ailleurs s'inscrire gratuitement sur un extranet qui leur est dédié.

Lors de notre lancement, nous avons utilisé plusieurs services d'affiliation, notamment FirstCoffee, qui nous ont fourni des listings produits déjà formatés (les "feeds" marchands). Ces listings nous ont permis d'accélérer notre entrée sur le marché.


OD : Alors que de nombreux acteurs du marché des comparateurs font partie d'un grand groupe (dont bien sur Kelkoo qui fait partie du Groupe Yahoo!), Le Guide, comparateur français indépendant, est-il un exemple à suivre pour Twenga, en terme de choix stratégiques (cf l'entrée en bourse récente de Le Guide et son développement dans d'autres pays comme l'Espagne ou la Pologne)?

BD : Le Guide et Twenga ont tous deux une ambition européenne, mais nos choix stratégiques sont radicalement opposés : Le business model du Guide est de monétiser les clics vers les marchands, alors que Twenga aide le consommateur à améliorer son pouvoir d'achat en toute indépendance. Nous verrons à l'avenir quel sera le modèle gagnant !


OD : Certains services payants devraient voir le jour prochainement sur Twenga. Peut-on avoir une idée du type de services qui seront disponibles et de leur monétisation ?

BD : Twenga va monétiser son savoir-faire d'agrégation à travers différents canaux de distribution de contenus. L'un d'entre eux se trouve dans les poches de plus de 80% des Français: je laisse vos lecteurs deviner lequel !


OD : Penses-tu que Twenga, résolument tourné vers le consommateur et non plus vers le marchand, puisse être considéré comme un comparateur de prix 2.0?

BD : Absolument ! Le Web 2.0 redonne le pouvoir à l'utilisateur, et Twenga s'inscrit dans cette tendance de fond. Dans un contexte de vie chère, seul un tel positionnement peut être légitime sur le marché.

Par ailleurs, nous faisons appel à certaines technologies du Web 2.0, notamment Ajax, pour fournir une meilleure expérience à nos utilisateurs. Et nous allons prochainement introduire certains concepts collaboratifs de dernière génération. Nous en reparlerons d'ici quelques semaines !


OD : Un grand merci à Bastien d’avoir répondu à mes questions. Bonne route à Twenga !

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jeudi, juin 22, 2006

Quand la publicite se recentre

Les sites de contenu sur Internet ont parfois du mal à se monétiser. L’enjeu est réel lorsque derrière un site de contenu, il s’agit de sociétés à la recherche d’une rémunération pour survivre et rentabiliser son expertise sur un domaine. Ainsi, des sites très fréquentés et parfois même références dans leur domaine ont toutes les peines du monde à former un système économique rentable. Après les classiques bannières et publicités contextuelles made in Google, les sites de contenu ont désormais la possibilité de se tourner vers une nouvelle forme de publicité qui prend de plus en plus d’importance dans le paysage Web français.

Sous l’impulsion des sociétés Clickintext et Intellitext, il est désormais possible d’intégrer la publicité directement dans son contenu (aussi bien dans un site classique que dans un forum d’ailleurs). La manœuvre s’appuie sur plusieurs points: recentrer la publicité pour lui offrir une meilleure exposition (souvent le point faible des formes de publicités plus classiques), jouer sur la ressemblance lien normal / lien publicitaire (la distinction entre un lien classique et un lien publicitaire est ici assez faible, un double trait remplacant le trait unique soulignant les mots clés du lien classique), une rémunération au clic (d’un minimum de 5 centimes le clic) mais également un rendu voulu plus agréable et une publicité censée être moins imposante qu’une bannière classique.

Reste que cette forme de publicité pose encore quelques problèmes. Des sites aussi connus que Neteco et récemment Football365 se sont laissés séduire par le système. Les sites ont la possibilité de choisir le nombre de mots publicitaires qu’ils souhaitent dans leur page (avec un maximum de 10 mots). Si Football365 reste pour l’instant plutôt discret (2 – 3 mots en moyenne et sur une sélection de pages), Neteco a parfois eu la main un peu lourde. Et qu’importe l’ergonomie… Car si le système me paraît tout à fait intéressant, la présence des « bulles publicitaires » qui s’affichent quelques secondes au survol de la souris sur le mot publicitaire peut être agaçante (ces bulles ne sont pas considérées comme des clics, elles ne sont donc pas comptabilitées dans la rémunération du site). L’internaute n’apprécie en général pas d’avoir à faire attention aux gestes de sa souris alors qu’il est plongé dans sa lecture. Attention donc à ne pas tomber tomber dans l’excès, Neteco l’a semble-t-il compris et a réduit sensiblement le nombre de ses mots publicitaires. Reste que si l’on combine ces publicités « in text » avec des formats publicitaires assez encombrants comme les bandeaux publicitaires en dhtml qui se déplient et prennent une bonne partie de votre fenêtre, l’essence même du site de contenu est bafouée. C’est tout l’enjeu de ces sites informatifs pour lesquels il paraît impossible de vendre son savoir-faire sous la forme d’un abonnement ou d’un forfait. Si l’on excepte la création de services alternatifs payants, la publicité est bien souvent le seul moyen pour ces sites de s’assurer une rémunération. Reste à choisir la publicité la plus adaptée… pour le porte-monnaie mais aussi (et surtout) pour le confort du lecteur.


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jeudi, juin 08, 2006

Interview Stephane Hazan (Trend-Corner)

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Discussion avec Stéphane Hazan au sujet de son site e-commerce Trend-Corner. Lancé le mois dernier, Trend-Corner innove en France. Au blog actualisé tous les jours sur le thème des produits funs et tendances est liée une boutique en ligne. Sur celle-ci, sous la forme de ventes flashs, est organisée la vente du produit le plus « tendance » du moment.

Olivier Douard : Tout d'abord merci Stéphane de m’accorder un petit peu de ton temps. Stéphane, Trend-Corner se définie comme "Le blog du produit tendance". Peux-tu nous raconter comment l'idée de ce site t'est venue et de quelle manière le projet s'est construit et développé avec tes 3 collaborateurs?

Stéphane Hazan : Bonjour Olivier et merci de l’intérêt que tu portes à Trend-Corner. Pour répondre à ta question, j’avais tout d’abord une envie d’entreprendre sur le Web. C’est en lisant les blogs spécialisés sur les produits « tendance » (type Coolhunter) que je me suis aperçu qu’il y avait un vrai manque sur le marché. On pouvait être séduit par les produits dont on nous parlait mais il n’y avait aucun moyen d’effectuer son achat impulsif. Il y avait un vrai décalage entre le besoin du lecteur et l’offre proposée, une absence. Mon projet s’est donc petit à petit construit. Nous sommes aujourd’hui 4 collaborateurs. Je suis entouré d’un informaticien, d’une personne s’occupant plus particulièrement de la logistique et d’un apport financer ayant rejoint l’équipe dernièrement, séduit par le projet.


OD : La force de Trend-Corner, c'est sa simplicité. Une vente flash périodique (reprenant ainsi le concept de Woot, site américain souvent cité en terme d'e-commerce alternatif) alliée à un blog sur l'actualité "tendance". Quel rôle peut jouer selon toi le blog dans un processus de vente en ligne? Pour Trend-Corner mais aussi plus généralement pour tout site e-commerce?

SH : A la base, nous devions lançer le blog deux mois avant la boutique afin de nous faire connaître mais nous avons connu certains retards pour développer le shop et le blog a finalement été lançé seulement 2-3 semaines avant la boutique. L’idée est vraiment de faire un blog fun et pas uniquement tourné vers le Shop. Aujourd’hui, le lecteur a vraiment le choix, il peut venir sur Trend-Corner simplement pour lire les articles sur certains produits mais il n’y a pas chez nous la volonté d’être agressif dans l’acquisition de nouveaux acheteurs. Notre objectif à terme est évidemment de faire de plus en plus de chiffre d’affaires mais la ligne éditoriale du blog doit rester agréable et légère.

Je pense que la blogosphère a pris une dimension incroyable et c’est ce ton léger et objectif qui est recherché. Que ce soit pour Trend-Corner ou un site e-commerce plus classique. Le blog doit resté objectif avec un esprit de détente et de non-agressivité commerciale. L’internaute a l’impression en lisant un blog d’avoir un réel avis sur le produit et non plus simplement un message publicitaire impersonnel. Pour un site e-commerce classique, le blog sert à créer des liens. Il offre un côté humain trop absent dans le processus d’achat habituel.


OD : Je crois savoir qu'à la base, le projet était parti pour s'appeler Cool-Corner, tu confirmes?

SH : Effectivement et je suis surpris que tu sois au courant. Le changement s’est fait pour une simple raison de facilité de dépôt du nom de domaine auprès de l’INPI. Le nom Cool-Corner nous aurait posé quelques difficultés.


OD : Trend-Corner se fait aujourd'hui sa petite place au sein du PIF (Paysage Internet Français). De quelle manière ?

SH : Le blog n’est pas notre unique communication même s’il reste évidemment très important. Nous avons bénéficié d’un excellent appui au sein de la blogosphère, ce qui nous a permis de faire parler de nous. Une attachée de presse s’occupe également de tout ce qui est communication offline et notamment presse papier. Nous avons déjà eu quelques articles et nous esperons en avoir prochainement d’autres. L’associé qui nous a rejoint dernièrement nous permet également de lancer de grandes campagnes emailing puisqu’il est l’un des plus importants revendeurs de listes d’emails aux entreprises en France. C’est donc pour nous un canal important.


OD : Dernière question sur l'avenir à plus ou moins long terme de la société. Comment vois-tu l’avenir de Trend-Corner ? Trend-Corner est-il (déjà) prêt par exemple à bénéficier de l'aide d'investisseurs extérieurs?

SH : Notre premier objectif est de créer un vrai concept autour de produits sympas. Ces produits ne doivent pas non plus être introuvables, le but étant qu’ils restent accessibles afin de donner envie aux internautes de l’acheter. Aujourd’hui, je ne nous vois pas de concurrents en France. Notre deuxième objectif, peut être à plus long terme serait de devenir la référence dans le produit « tendance » et d’être donc la plateforme idéale aux lancements de nouveaux produits. On peut imaginer que certains partenariats marketing puissent être mis en place avec des marques soucieuses de lancer leur dernière nouveauté dans un environnement Web adapté. Les marques auront alors la possibilité de s’adresser à Trend-Corner.

Pour ce qui est des investisseurs extérieurs, nous n’y pensons sincèrement pas pour le moment. Si les choses évoluent bien, une levée serait évidemment une bonne chose mais il n’est pas encore temps de prendre notre petit sac à dos et d’aller convaincre les investisseurs de la qualité de notre service. Aujourd’hui, l’objectif principal, c’est de créer un concept, une image et une identité.


OD : Merci beaucoup Stéphane ! Ce fut un réel plaisir d’échanger avec toi au sujet de ta société. Je ne peux que te souhaiter toute la réussite possible avec Trend-Corner! A très bientôt.

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