Blog Webmarketing, E-commerce et Referencement par Olivier Douard

mercredi, février 20, 2008

Interview Eric Niakissa (Odimat)


J’ai rencontré Eric Niakissa il y a un petit peu plus d’un an lors d’une table ronde sur le référencement. A l’époque, Eric avait en tête la création de sa propre agence de référencement: Odimat. Merci à Eric d’avoir accepté de nous faire un petit bilan à N+1.

Olivier Douard : Avec de nombreux acteurs, le marché des référenceurs est-il arrivé à maturité? Comment un nouvel acteur peut-il se différencier?

Eric Niakissa : Premièrement, il faut se rendre compte que le marché est plus que porteur : "La croissance des projets informatiques est de 12% par rapport au 1er trimestre 2006 et de 145% si l'on prend uniquement les projets liés au référencement de sites Internet" (
Source). C’est justement à cause de cela qu’il est de plus en plus difficile de se différencier. Dans leurs modèles économiques, les sociétés de référencement sont des sociétés de service classique où le relationnel a un rôle prédominant. Les nouvelles sociétés de référencement créées récemment ne pourront se développer que par le relationnel. La réussite de la société 1ère position s'est faite en partie en se positionnant sur Altavista avec le mot "référencement". Maintenant, une société qui veut atteindre ce résultat devra patienter de nombreux mois avant que cela soit rentable. Donc elle devra communiquer, online ou offline.

OD : Plus d'un an après la création de ton agence Odimat, quel bilan fais-tu de cette expérience à titre personnel?

EN : J'aurais beaucoup de choses à dire. Tout d’abord, je dois faire la différence entre "Éric le créateur" et "Éric le référenceur". Être chef d'entreprise c'est bien différent que d'optimiser des pages et apporter des recommandations. C'est savoir s'entourer d'associés et de collaborateurs, c'est négocier les prix et les délais de paiements, avoir une vision globale. Mon métier de référenceur ne représente malheureusement qu'une partie de ma vie quotidienne. En même temps, c'est un privilège d'avoir pu participer à des évènements d'une ampleur nationale et animer des conférences : évènements organisés par E-Business.info, salons locaux et le
SES.

OD : Nous avions abordé ce sujet brièvement lors de commentaires sur ce blog : Odimat communique sur une notion de "référencement SEO garanti". N'est-ce pas un terme inadéquat aux problématiques de référencement naturel? Le "Satisfait ou remboursé" a-t-il un sens dans un marché avec une forte évolution (et donc incertitude) sur l'avenir des algorithmes?

EN : Effectivement on est en droit de se poser des questions, plusieurs confrères disent d'ailleurs : "N'allez pas voir une agence qui vous garanti le résultat". Mais la question est de savoir, qu'est-ce que les clients sont prêts à payer, un simple conseil ou une véritable garantie ? Chez Odimat, nous n'avons pas la même cible que les grands acteurs du marché. À part quelques gros clients, nous travaillons essentiellement avec des PME qui sont prêtent à payer, mais pour du résultat, et c'est ce que nous leur offrons ! C'est là notre innovation commerciale. D'un point de vue technique, nous nous devons d'être au courant des dernières nouveautés, c'est le minimum. Pour être en avance sur nos concurrents, nous testons les techniques qui seront utilisées demain. C'est de la R&D, cela prend du temps. Mais il faut préciser que nous garantissons uniquement des mots-clés que nous sommes persuadés de référencer. Par exemple : nous ne garantirons jamais un mot-clé unique aussi générique que "Paris".

OD : Un avis sur la proposition d'OPA de Microsoft sur Yahoo? Quelles en seraient conséquences concrètes sur le marché du SEO et du SEM?

EN: Je pense tout simplement que Microsoft a les moyens de concurrencer techniquement Google, avec ou sans Yahoo. Après le produit n'est pas tout, c'est surtout l'usage des internautes qui changera la donne. Si tel est le cas, c'est le SEM qui subira les conséquences, essentiellement avec une baisse du prix des enchères sur Google vu que la demande sera décroissante.

OD : Merci Eric et très bonne continuation à Odimat !

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