Blog Webmarketing, E-commerce et Referencement par Olivier Douard

mardi, mars 28, 2006

La Web-génération impatiente

Insolite ! Une étude menée par easymoney.com met en avant l’impatience des jeunes britanniques de 18 à 29 ans. Pour expliquer ce phénomène, Internet est directement pointé du doigt. Trop habitués à la réactivité offerte par Internet et la rapidité de leur navigation, les jeunes britanniques auraient désormais la hantise des files d’attente. La génération "Won't Wait, Won't Do" ( pour "Je n'attendrai pas, je ne ferai rien" ) comme la nomme l’étude n’accepterait donc plus de perdre son temps. Stelios Haji-Ioannou, propriétaire d'easyMoney.com précise que "cette génération habituée à la vitesse de l'Internet trouve les services offline comme les médecins, dentistes et coiffeurs beaucoup trop lents. L'Internet nous fait gagner plus d'une heure par jour, soit environ quinze jours par an. Habitués à cette rapidité, nous avons perdu notre légendaire patience britannique ; l'image de l'Anglais attendant son tour appartient au passé." Une étude qui peut donc nous amener à sourire mais qui selon easymoney pourrait provoquer des conséquences plus profondes qu’il n’y parait : un tiers de la jeune génération britannique déclare en effet n’avoir pas le temps d’aller au dentiste ou chez le médecin et ceci, même s’ils sont souffrants.

De quoi freiner la volonté des gouvernements de développer l’usage d’Internet au sein des écoles et ainsi alimenter encore plus cette Web-génération ? Surement pas. Pour nous rassurer, gardons en tête les études réalisées l’an passé par XitiMonitor où le cliché de l’accroc d’Internet, asocial et enfermé chez lui, était menaçé par des études montrant notamment la baisse générale du trafic sur Internet les jours de beau temps. Il est en revanche tout à fait correct de parler de changements de comportements grâce/à cause d’Internet. Cette recherche de rapidité en est l’un des principaux facteurs. La maximisation de son temps devient un objectif avoué, aussi bien dans les achats que dans les rencontres ou encore dans ses recherches d’informations. Ces facteurs sont donc à prendre en compte pour les entreprises présentes ou non sur le Web, beaucoup l’ayant déjà assimilé, la majorité des « Best pratices » du Web s’appuit déjà clairement sur ce phénomène.

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mardi, mars 21, 2006

CBS mise sur Internet

cbs basket internet tv ip

Aux Etats-Unis, le basket universitaire (championnat NCAA) déchaine les foules et génère des audiences TV semblables voire supérieures à celles réalisées par la ligue professionnelle (NBA) ou encore le Superbowl (finale américaine de football américain). Point d’orgue de la saison universitaire, la « March madness » (Folie de Mars) voit s’affronter durant deux semaines les meilleures équipes de la saison afin d’accèder à la finale. Cet évenement, traditionnellement suivi par des millions d’américains sera diffusé pour la première fois sur Internet sur le site de la CBS, chaîne possèdant l’exclusivité des droits du championnat universitaire. La nouveauté est importante, l’internaute peut ainsi regarder les matchs de manière entièrement gratuite. "Au lieu de demander aux téléspectateurs de payer, ils demandent aux annonceurs. C'est l'occasion de voir si ce nouveau modèle de revenus peut fonctionner" explique John Swallen, vice-président de la société d'analyse TNS Media Intelligence.

Avec 1,2 millions d’internautes pour la première journée, le succès de la formule est entier et CBS compte maintenant battre le record d’AOL qui avait diffusé les concerts de Live 8 devant 5 millions de spectateurs sur la journée. Afin de ne pas délaisser sa chaîne de télévision, CBS précise que les matchs diffusés à la TV ne le seront pas dans le même temps sur Internet et vice versa afin de conserver le sentiment d’exclusivité sur chaque rencontre. Une rupture de la chaîne média qui ne semble pas déplaire aux internautes amoureux de la balle orange. A tel point qu’aujourd’hui l’opération de CBS fait polémique. De nombreux patrons américains n’hésitent pas à parler de baisse de productivité de leurs salariés à cause de ce genre de diffusions et mettent ainsi en place des systèmes de contrôle plus strictes autour de l’accès aux émissions en ligne. Ce à quoi CBS a répondu avec humour en créant un bouton sur la page Internet du Live intitulé « Boss button » qui permet aux salariés de passer en un clic sur une page de données financières.

Ces opérations exclusives devraient plaire aux annonceurs et donner un véritable élan à la publicité on-line. Les projets d’emissions TV sur Internet se multiplient, BBC préparant par exemple pour l’automne 2006 une série réservée aux jeunes sur Internet. La France suivra-t-elle la tendance ?

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jeudi, mars 16, 2006

Quaero se fait attendre

Quaero, le futur moteur de recherche made in Europe n’en finit plus d’annonçer de nouveaux partenariats. Basé sur une forte relation France / Allemagne, le projet réunit de nombreuses entreprises technologiques ou industrielles, des fournisseurs de contenus ainsi que des instituts de recherche. C’est Lycos aujourd’hui qui annonce son entrée dans le projet. Après avoir mis un pied dans le web 2.0, Lycos souhaiterait donc remplaçer sa technologie de recherche actuelle (basée sur celle de Yahoo !) par le futur moteur Quaero. Pour rappel, Quaero (« je cherche » en latin) a pour objectif de devenir un moteur de recherche multimédia rendant possible les recherches aussi bien audio, video que textuelles sur le même outil. Thompson, Siemens, Exalead, Deutsche Telekom, France Télécom ou encore le CNRS travaillent donc collaborativement sur le projet depuis l’annonce le 26 avril 2005 par Jacques Chirac et Gerhard Schröder de la volonté de lancer un outil capable « de rendre accessible l'usage des contenus multimédias à une plus large partie de la population ». Piloté par l’Agence pour l'Innovation Industrielle (AII qui a d’ailleurs été créée pour l’occasion), Quaero se fait aujourd’hui attendre et il s’avère pour le moment impossible de savoir si le moteur saura concurrencer les géants Google, MSN et Yahoo !.

wikio search marketing outil emarketing

En parallèle de ce beau projet européen, Wikio, un autre moteur de recherche d’actualités devrait lui voir le jour très prochainement (probablement début avril). Lançé par Pierre Chappaz, le co-fondateur de Kelkoo, Wikio tentera de se faire une place dans le monde de l’actualité en proposant directement aux internautes de juger la pertinence de l’information. Le classement des actualités ne sera donc pas établi uniquement sur des critères algorythmiques. « Le média, c’est vous » précise le moteur d’actualités, les internautes auront en effet la possibilité de laisser des commentaires sur les dernières informations dans l’optique de voir naître un espace de dialogue et d’échange sur les thèmes d’actualité.

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vendredi, mars 10, 2006

L'e-Modèle Britannique

Les britanniques ont adopté Internet dans leur vie de tous les jours. Concrètement (et surtout économiquement), cela se répercute sur les chiffres du commerce en ligne. En 2005, l'e-commerce anglais s’est élevé à 12 milliards d’euros. Une augmentation de 30% en un an qui met ainsi la pression sur le commerce en magasin qui s’est élevé au cours de la même année à 13,7 milliards d’euros. La vente en magasin menaçée ? N’exagérons pas mais les chiffres provenant de la Grande-Bretagne sont tout de même éloquents. Sur la semaine précédant Noël, les téléchargements de singles en version électronique ont ainsi dépassé les singles classiques (312 000 téléchargements contre 282 000 achats d’un single au format CD).

Comment expliquer les chiffres de nos voisins ? Une étude demandée par Google à l’institut TNS (du 7 au 9 février 2006) montre que les britanniques passeraient plus de temps devant leur ordinateur à surfer sur Internet que devant leur télévision (2h44 pour Internet contre 2h28 pour la télévision). Parmi les personnes intérrogées, ce sont particulièrement les 16-24 ans qui augmentent les chiffres du temps passé sur Internet. Suite à cette étude, il est possible de dessiner un profil type de l’internaute britannique passant le plus de temps sur Internet par jour. Celui-ci serait un homme, habitant Londres ou l’Ecosse, particulièrement tourné vers le commerce électronique (l’internaute britannique dépenserait par an sur Internet 446 livres soit 650 euros) et bénéficiant d’une connexion haut débit. Car si les britanniques sont aussi portés vers l’Internet, les structures y sont pour beaucoup. Ainsi, l’Ofcom (le régulateur britannique des télécommunications) affirmait il y a quelques jours que le Royaume-Uni avait dépassé les 10 millions de connexions haut-débit.

L’e-commerce grand public français n’est néanmoins pas à montrer du doigt. C’est l’e-commerce B2B (pour Business to Business ou encore e-commerce inter-entreprises) qui semble en retard vis-à-vis des autres nations. La Fevad (Fédération des entreprises de vente à distance) a ainsi publié «Le commerce électronique inter-entreprises : un enjeu majeur pour l'économie française» dans lequel les recommandations aux entreprises mais aussi aux pouvoirs publics sont nombreuses afin d’accélérer le développement du e-commerce B2B en France. En extrapolant les chiffres de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis à la France, l'e-commerce B2B réprésenterait dans l’hexagone plus de 40 milliards d’euros. Le Livre Blanc de la Fevad.

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mardi, mars 07, 2006

Les liens sponsorisés sont-ils fiables?

Les liens sponsorisés et publicitaires sont les véritables vedettes de la publicité online. Apparaissant lors des requêtes sur les moteurs de recherches pour les liens sponsorisés et sur les sites partenaires pour les liens publicitaires, ils rencontrent un franc succès et représenteraient actuellement 40% du trafic généré par les moteurs. Google réalise par exemple la très grande majorité de ses recettes grâce à ces systèmes dont la satisfaction semble être réciproque : Les internautes acceptent de plus en plus les résultats publicitaires sur leurs recherches tant qu’ils répondent avec précision à leur requête. Les annonceurs de leur côté y voient la possibilité de toucher une cible qualifiée pour un prix encore relativement abordable.

Comment à terme les liens sponsorisés peuvent-ils rester rentables ? En sachant qu’ils fonctionnent sous forme d’enchères, les meilleures requêtes ne peuvent que souffrir d’une inflation au fil du temps et devenir de moins en moins intéressantes aux yeux des annonceurs en terme de retours sur investissement. Autre point négatif, les fraudes constatées (aussi appelées spam au clic) autour de ces systèmes publicitaires : elles peuvent venir «de concurrents d'un annonceur qui cliquent intentionnellement sur les liens sponsorisés de ce dernier pour faire grimper sa facture publicitaire . Ou bien d'un éditeur malhonnête de site Web ou de blog qui clique sur les publicités affichées sur son site pour gonfler la rémunération que lui verse le moteur de recherche. Des concurrents lancent également des recherches avec les mots-clés commandés par un annonceur mais sans pour autant cliquer sur ses liens publicitaires. Ce qui est possible en rechargeant simplement la même page plusieurs fois. Cette fois-ci, c'est le moteur qui va écarter de lui-même la publicité de l'annonceur, faute de voir des internautes cliquer sur ces liens » explique Shar VanBoskirk, analyste du Forrester. Ces fraudes représenteraient actuellement 20 à 30% du nombre total de clics sur liens sponsorisés, un chiffre évidemment à prendre avec des pincettes tant la variable semble être difficile à mesurer.

Malgré cela, les liens sponsorisés ont encore de beaux jours devant eux. Les chiffres parlent pour eux, le nombre de recherches sur Internet n’a jamais été aussi important (l’augmentation des recherches moteurs aux Etats-Unis en Janvier 2006 par rapport à Janvier 2005 atteint par exemple 39%) et les dépenses en liens sponsorisés devraient une nouvelle fois cette année connaître une très forte augmentation permettant à de nombreuses entreprises dont le modèle économique repose sur ces liens de développer leur activité et ainsi promettre de beaux jours au système publicitaire le plus efficace qu’ait connu pour l’instant Internet.

Pourcentage de liens sponsorisés dans la page de résultats de chaque moteur pour une requête classique (« voiture ») :


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vendredi, mars 03, 2006

Le point sur les bouquets TV par IP

Club Internet a dévoilé aujourd’hui son projet de lancement d’un bouquet de chaînes de télévision sur Internet pour le premier trimestre 2006. Depuis quelques mois, les FAI se livrent une bataille intense autour de la télévision par IP. Petit rappel : Free, FAI dynamique et aux politiques agressives est le premier fournisseur d’accès français à proposer un bouquet TV sur Internet (Freebox TV). France télécom emboîte alors très vite le pas avec son offre Maligne TV avant que la majorité des FAI de l’hexagone ne proposent leur propre solution (dans l’ordre d’apparition : Neuf telecom [Neufbox TV], Alice [Alice TV] et dès mars Cegetel). A l’heure actuelle, seul Télé 2 est encore resté muet sur ce marché et Club Internet est considéré comme en retard vis-à-vis de ses concurrents. L’offre sera-t-elle alors à la hauteur des attentes ?

Comment définir un bon bouquet TV sur Internet ? Si Club Internet proposait déjà la télévision sur Internet par streaming (et tous les inconvénients techniques qui vont avec), le FAI qui proposera désormais son bouquet par IP prendra-t-il le chemin de la TV HD (autrement dit la Haute définition) jusqu’alors uniquement présente chez Alice TV ? Club Internet ne l’a pas précisé. Le Haute définition offre une qualité exceptionnelle mais demande une bande passante importante (débit minimal de 6 mégas). Il y a quelques jours, l’Arcep a annoncé les chiffres du haut débit en France au 31 décembre 2005. Il y avait en fin d’année 9,5 millions d’abonnements haut débit en France. Une progression très forte mais suffisante pour faire exploser le marché des bouquets TV sur Internet ? Si les FAI ont certainement raison de lancer leurs offres TV le plus rapidement possible afin de se positionner sur le marché et d’aggrémenter leurs offres Internet d’un argument de poids, les perspectives de la télévision sur ordinateur dépendent directement du développement encore plus fort du haut débit (voir du «très haut débit» de 20 à 100 mégas). La France semble en tout cas très sensible au visionnage de la télévision par ce canal. Nous sommes les leaders européens de la télévision par IP et les études montrent que cela se confirmera dans les années à venir.


tv ip bouquets triple play comparatif
Source : Journal du Net


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